[Renommé] Une étrange lettre

[Je me suis rendue compte que le titre ne convenait pas, du moins pas pour l'instant, je l'ai donc modifié]

Tout à commencé un matin normal. Je terminait de porter les caisses d'armes blanches à Oto Mustam pour "l'entraînement" avait-il dit! Il me prenait surtout pour son chien, oui!

Bref, je revenait le voir pour la dernière caisse, quand il me fit une demande étrange:

- Va porter cette lettre à Amayro, à Bonta, et dès que ça saute!

A Bonta? Il avait perdu l'esprit? J'allait me faire tuer! Et que contenait cette mystérieuse lettre? Si je l'ouvrait ce serai sûrement prison à perpétuité... Donc, pas question de l'ouvrir.



[Vraiment désolé, je suis en manque de temps... je rédigerait la suite plus tard, encore désolé.]

Hum... Porter? Pas porter? Oublier cette lettre? Sa signait mon arrêt de mort...

Finalement, je décidait de porter cette lettre et me mit en route pour Bonta. La route était longue, et les agressions seraient difficiles à éviter, surtout au coeur de la ville... Il me fallait une escorte. Après tout, je n'était que de cercle 44!

- Tiens, va porter ça à Roi-lanaic... dis-je en donnant ma lettre à mon corbac.

Roi-lanaic, mon mari. Il pourrait sûrement m'aider à traverser Bonta, lui. Il était seulement de cercle 41, mais il connaissait un bonta de cercle 78, ce qui serait certainement utile.

Il ne me restait plus qu'à attendre...

Je pris donc une chambre à la taverne brâkmarienne la plus proche, -pas le grand luxe!- et pris un repas en attendant.

Beurk... Je faillis le vomir! La viande de sanglier était mal cuite, et l'eau avait un goût étrange... Cerise sur le gâteau, le sanglier était recouvert d'un liquide... verdâtre.

Les draps étaient sales et mal tenus, la lampe ne marchait pas, bref, taverne miteuse. Mais bon, il fallait s'y attendre!

Je me couchait dans les... draps.

Un peu plus tard dans la nuit, un bruit me réveilla. Mon corbac tapotait la fenêtre avec son bec. Je m'empressait de lui ouvrir, pressé.

Il entra en trombe dans la chambre en manquant de s'écraser sur la petite table, et déposa sa lettre. Sans plus attendre, je l'ouvrit:

Ma chérie,

J'ai lut ta demande, et j'accepte sans plus attendre!

Rendez-vous demain devant la banque de Brâkmar,

Roi-lanaic


- Yes!

Le premier jour de cette nouvelle année 640. J'avait fait la fête toute la nuit avec mon cercle plutôt fermé d'amis; résultat, je m'était couchée très tard...

Le lendemain, je me réveillait étreinté dans ma chambre de la taverne. J'ouvrit les vieux volets de la chambre:

- Catastrophe! m'exclamais-je en découvrant que le soleil était à son zénith. Ho non... J'espère que Roi est encore là...

Je m'habillait précipitament et partit pour la banque de Brâkmar en oubliant de donner à manger à mes familiers: cela attendrait.
Grâce aux zappi, j'arrivait une vingtaine de minutes plus tard à la banque. - j'avait du fouiller pendant une bonne dizaine de minutes dans ma bourse à la recherche de monnaie -

Dieu merci, mon mari attendait devant la banque, accompagné de quelques amis Brâkmariens.

- Darks! cria Roi-lanaic en venant vers moi, je commençait à croire que tu ne viendrai pas!

- Le courrier par corbac à ses désavantages... éludais-je.

- On y va alors? me demanda-t-il, visiblement impatient. J'ai quelques amis de hauts cercles avec moi au cas ou...

- En route alors! répondis-je.

Deux jours que nous voyageons vers Bonta! En plus des agressions fréquentes, nous étions obligés de voyager de nuit, pour ne pas se faire voir par les espions d'Amayro, des fois que. En général, nous sortions toujours triomphants de nos agressions, sauf une fois ou nous avions perdu. Nous n'étions plus qu'à quelques heures de marche de Bonta.

- J'ai l'étrange impression d'être suivie... avait lâché Ambisse, une disciple osamodas de cercle 167 ce matin. Si seulement ont pouvait avoir un sram avec nous pour vérifier...

- Peut-être que c'est un sram, avais-je répondu, ça expliquerait que personne ne s'en soit aperçu jusque la.

Etrange... Ambisse avait-elle eu raison? Si nous étions vraiment suivis, je me demandait bien pourquoi.

- Regardez la tour de Bonta! dit Roi-lanaic en pointant son doigt vers un édifice gris, interrompant mes pensées. Ont y est!

Ouf! Effectivement, une petite demi-heure plus tard, nous voilà aux portes de Bonta.

- Heu... Comment ont va faire pour arriver jusqu'à Amayro? demanda Lanaic. Ont va avoir du mal à gagner contre les miliciens.

- Hum... Ont fonce? Y'a pas d'autre solution. répondis-je.

Tout le monde me regarda comme si j'était folle.

- Hé! Parce que vous avez une meilleure idée?

Silence de mort pendant plusieurs minutes.

- Bon... Ont y va?

Toujours un silence de mort.

- Heu... arrêtez de me regarder comme ça!

- Tu est complètement folle! Tu vas nous tuer! intervint Ambisse.

- Elle à raison! me défendit un iop - pas étonnant! - Vous avez une meilleure solution?

- Oui.

Tout le monde se retourna vers l'ecaflip qui avait dit ça. Je croit qu'il s'appelait Ki-chance. L'ecaflip sortit une petite boite en argent de sa poche.

- Regardez, dit-il en ouvrant la boite.

Elle contenait une petite fiole avec un bouchon en or.

- Et... Sa va nous servir à quoi ce truc? demanda le iop qui m'avait défendu. C'est la première fois que j'entend qu'ont peut traverser toute une ville ennemie avec une simple fiole.

- Jusqu'à aujoud'hui! répondit l'ecaflip. Cette fiole contient une recette extremement rare et précieuse, une incroyable potion de camouflage total. Bon voyons... Nous sommes une dizaine... Une goutte pour chacun, et dosez bien! C'est très rare.

- Ouai ouai... rouspéta le iop, privé de combats.

- Et... Tu as peut-être oublié de nous dire quelque chose? questionna Ambisse, soupçonneuse.

- Heu... Il y a une chance sur deux que ça échoue...

- Aggrrr! Ont peut jamais faire confiance à des ecaflip!

- Stop! intervins-je. Ont y va ou pas?

- Attendez... intervint une sadida. Quelque chose ne vas pas...

Et avant que j'ai pu prendre la boite, une force invisible me poussa, et je me retrouvait par terre, sans rien dans les mains.

- Je le savait! Ont nous espionnait! dit Ambisse.

- Ma précieuse potion! Noonnn!!! cria l'ecaflip.

- Un sram... Ont se faisait espionner depuis le début. dit Roi-lanaic.

- Et ont fait quoi maintenant? demandais-je en regardant tout le monde.

A nouveau un silence de mort.

- Bah... Ont fonçe!!!! cria le iop avant de se jeter dans la gueule du loup, à Bonta.

- Quel imbécile!

- Faut pas compter sur moi pour le sauver, c'est lui qui à foncé...

- Ont est plus que 9... Ont fait quoi?

- Plus de potion... Pas de sram avec nous... Bah... Désolé Darks mais ta livraison, c'est sans moi. dit Lanaic. Ont à aucune chance.

Puis il partit au galot sur sa dragodinde orchidée.

- Il à raison Darks... Sur ce coup là, ont à été vraiment nul. me dit mon mari. Ont peut plus rien faire. Ont est bloqué là.

- Ce sram à osé voler ma potion! Il va m'entendre! cria l'écaflip de rage, en sortant ses cartes tranchantes. Grrraaaaaoouuuuuu!!!!!!

Et il se jeta à la suite du iop. Quels imbéciles! Ont ne pouvait pas les laisser comme ça... Mais Lanaic avait raison, ont était bloqué.

- Ont à rien à perdre de toute façon... dis-je en regardant les portes de Bonta hésitante.

Je pris une grande inspiration et me jetait entre les portes. Catastrophe! C'était sans compter sur les miliciens, qui étaient à mes trousses.

- Haaaaaaaaaaaa, qu'est-ce que je vais faire?

Horreur! Je me retrouvait encerclé par ces miliciens! Je m'arrêtais et parcouru précipitamment du regard les environs, cherchant une issue. Un ecnlos avec des dragodindes. Je n'avait jamais été douée pour les dompter. Mais je pouvait me débrouiller... Et c'était la seule issue.

Le cercle se resserra un peu plus, me privant de cet échappatoire.

- Darks!!! Dépêchez-vous! cria une voix.

C'était Roi-lanaic accompagné de ceux qui avaient bien voulu rester.

- Yaaahhhhhh!!! Cria un sadidas en abattant sa hache sur le crâne d'un milicien.

La tête se fendit en deux. Beurk... Je détournait la tête pour me concentrer sur deux miliciens qui avançaient vers moi. Le combat avait commencé. J'abattis mon marteaux sur la jambe d'un miliciens et me retourna avec mon lourd marteaux pour infliger le même sort à l'autre. Ainsi handicapés, je n'eu aucun mal à les achever. Je me retournait une nouvelle fois pour attaquer le reste, quand j'entendis un cri. Une jeune iopette était aux prises avec trois miliciens, et avait du mal à résister. Je fonçait vers elle pour l'aider...

- Arrêtez! Arrêtez tout! Sa suffit!

Amayro se tenait là, à quelques mètres de moi. Sa barbe blanche, presque translucide, s'accordait parfaitement avec ses habits, blancs eux aussi. Il tenait une espèce de sceptre, sertit d'une pierre dont émanait une espèce d'aura bleue.

- Que me vaut l'honneur de recevoir la visite d'infâmes brâkmariens? Toi, oui, la disciple osamodas. Parle, donne moi la raison de ta venue, ou j'en toucherai un mot à ce cher Oto Mustam, qui se chargera de vous châtier.

Catastrophe! Si Oto apprenait que j'avait échoué...

- Oto Mustam, dans le cadre de mon entraînement, m'a demandé de vous livrer ceci, dis-je en tendant respectueusement la lettre.

Entraînement, pas tout à fait...

- Hum... Je vois. Vous êtes libre. Rentrez à Brâkmar avant que je ne change d'avis.

Il avait l'air songeur. Diable, que n'aurais-je pas donné pour lire cette fameuse lettre!

- Venez, dis-je en tournant le dos à Amayro pour partir, nous n'avons plus rien à faire ici.

Et c'est comme ça que nous quittâmes Bonta, sous le regard attentif des miliciens.

[Lisez l'extrait d'avant, ce n'est pas le dernier!]

- Au fait, ou sont le iop et l'ecaflip? me demande Roi-lanaic sur le chemin du retour.

- Euh... Vu qu'ils n'étaient pas avec nous, je crains le pire...

Mon mari garda le silence.

- Alors, t'as un plan pour la suite?

Je le regardait, songeuse.

- Tu ne vas pas faire comme si il n'y avait rien eu? s'exclama l'osamodas.

- Bah... Je n'ai plus rien à faire... Cette histoire est assez étrange, mais je refuse de faire quelque chose qui pourrait compromettre mon entraînement.

- Voyons Darks! Ou est passé ton envie d'aventure? Tu ne veut pas découvrir qu'est-ce que se passe?

- Hum... Si cela n'influence pas sur la vie à Brâkmar, ce n'est pas la peine.

- Tu as raison, n'empêche... Je sens venir le grandiose.

Je gardais le silence. Moi aussi, je le sentais, sans oser le dire. Pourquoi c'est toujours moi qui m'embarque dans ces histoire? Je me souvenait encore de cette histoire au village des éleveurs...

Nous prîmes une chambre dans une autre taverne miteuse - à quoi s'attendre? - à Brâkmar, en attendant ce "grandiose". Nous n'eûmes pas beaucoup à attendre...

Je mangeait tranquillement à côté de Roi-lanaic, quand mon chienchien se mit à paniquer. Il hurlait et courait partout.

- Faites taire cette maudite bête! me cria le tavernier, avant que je m'en charge!

- Vous savez... répondis-je, mon chienchien à un très bon instinct. Il se passe quelque chose...

Je n'eu pas le loisir d'en dire plus. Oto Mustam défonça la porte de la taverne.

- Rassemblement, dit-il d'un ton sombre, je ne le répéterait pas deux fois. L'heure est grave, mes amis. Et toi, viens avec moi.

Il me prit violement avec moi. Je le regardait, bouche bée.

- C'est... En rapport avec cette lettre, c'est ça?

- Oui.

- Je le savait.

- J'ai besoin de toi, osamodas.

J'en restait à nouveau sans voix. Lui, le grand Oto Mustam, avoir besoin de moi?

Il me relâcha une fois arrivé dans une grande salle. Sûrement de réunion. Tout le monde me dévisagea, en particulier une sramette. Je la regardait à mon tour, dérangé par quelque chose.

- Bien, nous pouvons commencer. dit Oto. Toi! Tu as bien livré la lettre. Bien, mes compliments.

Oto Mustam qui me complimentait? Je rêvait ou quoi? Un rêve surréaliste. Oui, c'était surement ça.

- L'heure est grave... Je ne ferai pas de détours inutiles. Les mercenaires préparent une attaque contre Brâkmar.

Tout le monde regarda Oto Mustam. Les... Mercenaires?

- Bonta est déjà en siège, depuis précisément ton retour de la cité. J'avait engagé un espion pour te suivre et me tenir au courant de tes déplacement, dit-il en montrant la sramette, qui ne pouvait détacher son regard de moi.

C'était donc ça, ce détail!

- La potion... dis-je en regardant l'espionne, sûre qu'elle comprendrait.

- Désolé, mais quand j'ai vu ça... Je n'ai pu résister. Cette potion nous à permit de nous infiltrer chez les mercenaires sans nous faire repérer.

- Hum...

- Stop, intervint Oto, menaçant. Alors, qu'est-ce que tu as appris?

- Bonta à réussi à les repousser... Pour l'instant. Regardez, dit la sramette en brandissant un parchemin.

"Messieurs, mesdames, la nouvelle guilde Les Justiciers Verts recrute!

En cet an 640, les guerres entre Brâkmar et Bonta s'intensifient. Il est tant de mettre fin à tout cela.

Rhuan, meneur de cette nouvelle guilde, à décidé que seul les neutres pourront intégrer cette guilde.

Car les neutres deviennent de plus en plus rare, avec les avantages offert par les alignements.

Et de plus en plus de neutres font les frais des fameuses potions d'agression.

Nous avons décidé de donner la chance aux neutres de s'illustrer.

Allister approuve totalement cette belle initiative et apporte son entier soutien.

Illustres Dofusiens, aventuriers, explorateurs, pacifiste, venez rejoindre nos rangs!

Rangs attribué en fonction de la popularité au près du peuple.

Et sorties organisés réguilièrement.

Se sera tout!"

- Et... Qui y a t-il de suspect? demanda un vénérable du conseil de guerre.

- Regardez! cria la sram, exaspérée. Un message caché! Il y a écrit "M E R C E N A I R E "! C'est pour nous prévenir!

En effet, si ont prenait la première lettre de chaque ligne, ont pouvait lire ceci:

"M
E
R
C
E
N
A
I
R
E"

- Darks, infiltre toi dans cette guilde. demanda Oto en se tournant rapidement vers moi.

- Mais... Je ne suis pas neutre! m'opposais-je vigoureusement.

- Pour cette mission, je t'accorde le rang de neutre, va signer les papier, dès que ça saute!

Ces derniers mots dit avec grande ferveur, je décidait de m'executer.

- Bon, conseil dissous, je vais expliquer la situation aux Brâkmariens.

Les chaises se vidèrent rapidement. Quand à moi, je me tournait vers Oto:

- Puis-je accomplir cette mission avec quelqun? demandais-je sans grand espoir.

Il parut réfléchir pendant plusieurs minutes, plus finalement lâcha:

- Ok, mais seulement à deux. Bonne chance.

Et sur ce, il tourna les talons pour disparaître dans un des longs couloirs de la tour de milice.

Je me dirigeais vers le rassemblement pour avertir Roi-lanaic:

- Roi! Viens! murmurais-je en le prenant par le bras.

- Darks! dit-il, visiblement soulagé. Que se passe-t-il?

-Je t'expliquerai sur le chemin, ont a pas le temps. Dépêchons-nous!

Je l'entraînait vers les bureaux, tout en lui expliquant la situation.

- Non! Incroyable!

- Maintenant ont signe les papiers pour redevenir neutre.

- Et... Après?

- Ont verra, dis-je en haussant les épaules.

- Te lancer sans réfléchir aux conséquences, c'est tout toi ça!

Je sourit. Il avait effectivement raison, je fonçait toujours tête baissée. Aurais-je des descendances iop? Fort possible!

- Tiens, signe ça ça et ça. Et rempli ces 5 fiches. J'espère que tu à 1000 kamas sur toi aussi.

- Oui...

- Excellent!

- Voilà! dit la dame éturnof en nous prenant les papiers. Sa y est! Dépêchez vous maintenant!

Pas besoin de nous le dire! Voyons, ils avaient mentionné une maison au village des éleveurs... Tiens! Presque à côté de notre maison de guilde! Justement, je devait prendre des équipements pour la route et nourrir mon familier...

- Attend moi devant la porte, ok? Je n'en ai pas pour longtemps.

- OK...

Il allait ajouter autre chose, mais j'avait déjà refermé la porte. Comme promis, je ne m'attardait pas à la maison.

- Voyons... Que vais-je faire de vous? me demandais-je en regardant mes familiers.

Hum... Ont ne trouvait pas du poissons à tout les coins de forêt... Mais d'un autre côté, l'instinct infaillible de mon chienchien serait très utile. Je décidais donc de le prendre.

Et le reste? Je ferait mieux de laisser mes deux dragounes. J'emmènerais mon bworky et mon corbac aussi. Pas la peine de prendre ma pauvre bouloute.

- Voilà! dis-je en sortant de la maison. C'est bon, ont peut y aller!

- Heu... Pourquoi tu emmènes tes familiers avec toi? me demanda Roi.

Je soupirais.

- Allons-y.

Nous voilà devant la porte de la maison de cette fameuse guilde, à peine plus petite que la maison de ma guilde. Je frappais. Un imposant Crâ m'ouvra la porte, me faisant sursauter.

- Oui? demanda-t-il de sa grosse voix.

- C'est pour postuler à votre guilde, monsieur... Rhuan, c'est bien cela?

- Oui, c'est moi, Rhuan, meneur de la guilde des Justiciers Verts. Entrez donc!

Mon chienchien gémit, et je sut tout de suite que ça n'allais pas. Je jetait un coup d'oeil à Roi. Il comprit. Prudence.

- Hum... réfléchit Rhuan, avez-vous déjà une guilde pour commencer?

Aille!

- Euh... Je suis de la guilde Vices et Râles moi, tentais-je.

- Et moi je suis meneur de La guilde des bouftou royal.

- Sa ne vas pas! dit Rhuan en secouant la tête. Vous devrez quitter votre guilde actuelle pour intégrer cette prestigieuse guilde.

Il réfléchit quelques secondes et mon pauvre chienchien gémit à nouveau. C'était de pire en pire!

- La guilde Vices et Râles, c'est bien cela? demanda le crâ.

Mon chienchien mordit mon pantalon. Mais malheureusement, si je voulait mener cette mission à bien, j'était obligé de répondre par l'affirmative. Pourquoi j'avait donné le nom de ma véritable guilde? Je faisait tout de travers!

- ... Oui...

- Alors, allons rendre visite à cette chère guilde! lança le crâ en m'attrapant. Leur maison est juste à côté, quelle aubaine!

Pourquoi voulait-il à tout prix venir à la maison?
La, mon chienchien était complètement fou. Il courait partout, cassant tout ce qui avait le malheur de passer sur son chemin.

- Avons-nous le choix? demandais-je au crâ.

Quelle question! J'était certaine de sa réponse, mais je ne pouvait m'en empêcher. Le crâ entra dans une crise de fou rire terrifiante.

- Non, mais bien sûr que non! Mais vous connaissiez déjà la réponse, non? Hurt! Graps! Occupez vous des bestioles et du mâle osamodas.

Deux iop apparurent dans la pièce. Comme l'avait demandé leur chef, il emprisonnèrent Roi-lanaic avec un filet qu'ils recouvrirent d'un liquide verdâtre.

- Du liquide anti-magie! m'écriais-je.

Si seulement j'était marié avec un iop! La magie n'était pas un problème chez ceux-ci, qui se débrouillaient très bien avec leurs épées, mais chez un osamodas par contre... A moins d'avoir un excellent marteau, il était pris au piège.

- Hé oui, petite! Tu ne crois quand même pas que je n'avait pas pris quelques précautions?

Quelle idiote j'étais!

Les iop eurent quand même quelques difficultés à capturer mes familiers. J'eu un petit sourire en voyant mon chienchien entrain de semer les iop et mon corbac jetant tout ce qu'il trouvait sur leurs têtes. Ils n'avaient pas encore remarqué mon bworky qui était quasiment invisible, plaqué au mur. Finalement, les deux iop réussirent à bloquer mon chienchien, tandit que le corbac tournait au dessus de leur tête.

- Prend Bul! criais-je au corbac en lui lançant mon alliance au passage.

J'avait décidé d'appeler mon chienchien Bul, sans très bien savoir pourquoi. Heureusement, mon corbac compris. Il pris avec beaucoup d'effort mon chienchien dans ses serre et, avec mon alliance dans le bec, sortit par la fenêtre.

Heureusement que les iop n'avaient rien vu venir! Ils regardaient complètement abrutis la fenêtre par laquelle mes familiers s'étaient enfui. Roi me sourit. Il avait enfin compris pourquoi je les avaient emmené! Quand à mon bworky... Il était toujours plaqué au mur.

- Cervelle de iop! jura le crâ, rageur. Bon alors, toi, tu viens avec moi! Et si tu dit un mot de trop...

Il m'enfonça une dague dans ma veste. Ok, compris, en gros je risquais ma vie.

Il m'entraîna jusque devant le repère de Vices et Râles.

- Hum... Brâkmarienne, une guilde de Brâkmariennes. Ha! Ont va vite règler cette histoire...

Il sortit sa dague, et je compris de quoi il parlait.

- Ont accepte aussi les neutres! Je suis Neutre! criais-je rapidement.

- Hum... Ce n'est pas vérifiable, je ne saurais pas si tu m'a roulé, petite osamodas.

- Et si je suis vraiment neutre? Vous aurez tué une innocente pour rien.

Si je continuait à jouer cette carte, j'avait peut-être une chance de m'en tirer...

- La guilde des Jucticiers Verts en serait déshonorée, continuais-je, en espérant qu'il se range à mes arguments.

- Mais personne ne sera au courant de ta mort! dit-il en me lançant un sourire diabolique qui me fit frémir. Ah si! Ce petit osamodas... Quel gâchis! Il avait un réel potentiel...

Malheureusement, il avait raison, je ne pouvait plus m'en tirer. Si seulement j'avait une rune de métier! Paysan et alchimiste... Pourquoi j'avait bêtement accepté de faire cette mission? Ah oui! Parce qu'Oto Mustam me l'avait demandé, enfin plutôt forcé.

Je reculait rapidement, mais il fut plus rapide que moi et me planta une flèche d'immobilisation dans la jambe. J'était prise au piège!

- Bon, finissons-en, clama Rhuan.

Il sortit une flèche explosive de son carquois en bambou sacré. Mais cette flèche n'était pas comme les autres... Contrairement aux autres, elle était rouge vif, et la pointe d'un violet sombre. Qu'est-ce qu'il avait trafiqué? Du poison?

- Non, répondit Rhuan en écho à mes pensées. Ce n'est pas du poison. C'est très spécial... Un espèce de système qui nettoiera toute trace d'explosion.

Il sourit. Pouvait-il lire dans mes pensées? Rien de moins sûr.

- Prépare toi! dit le crâ en encochant sa flèche mortelle.

Je parcourait le paysage des yeux. Il était absolument magnifique. Nous étions au crépuscule. L'herbe fraîche sous mes pieds. Des épais frênes formaient une espèce de cercle délimitant un paradis, leurs feuilles se balançant lentement au gré du vent. Pas un seul nuage dans le ciel d'un bleu turquoise, juste un soleil éclatant.

Je n'avait jamais eu vraiment de domicile. Hormis la maison de ma guilde qui était devenue ma seconde famille, j'avait toujours vagabondé, vivant au jour le jour, parcourant le monde tel que je le connaissait et le découvrait. D'ailleurs, je n'avait jamais aimé rester cloîtré dans une maison. Avais-je des descendances sadidas? Peut-être.

Était-ce donc ça, mon destin? Devais-je vraiment mourir comme ça? La vie était malheureusement injuste, comme je l'avait découverte maintes fois, et le redécouvrait encore. Tué par un crâ pour une quelconque cause Brâkmarienne perdu d'avance... Mourir pour une cause perdu, beaucoup avaient fini leur vie comme ça.

- "La vie est nulle et ensuite ont meurt...", chuchotais-je.

Beaucoup définissaient la vie comme ça. Peut-être qu'ils avaient raison. A quoi ont servait au juste? A tuer la nature? Peut-être.

- Allons y, je ne vais pas m'éterniser comme ça, dit nonchalamment le crâ, comme si il prenait des galettes de tofu chez quelqun.

Ma vie défila devant mes yeux. Né au milieu de je-ne-sais-pas quel endroit, avec une mère qui m'avait quitté dès que je fut en âge de marcher... Et un père non présent que je n'avait jamais vu d'ailleurs. Il passait son temps à se battre avec des Bonta, grosse erreur qui mena à sa perte, lors d'une attaque groupé de Bonta, seul contre 5. En gros, je n'avait jamais connu les joies de la famille. J'avait apprise bien tôt à me débrouiller seule, sans aucune aide. "L'école de la vie" disait ont. Beaucoup m'admirait, mais bien peut saisissaient l'empleur de ma solitude. J'avait des amis, oui mais m'accompagnaient dans la vie quotidienne? Ils avaient une famille à gérer, eux. Au moins, je tirerait ma dernière révérence dans un bel endroit, seul faveur que la vie m'avait accordé.

Le crâ encocha une flèche. Ses lèvres s'étiraient en un fin sourire. Le plaisir de tuer... Comme ces chasseurs qui ramenaient fièrement leurs trophés.

[100 lectures déjà!]

Je ne saisis pas tout de suite ce qui se passait, comme si mon cerveau marchait au ralentit. Je me retrouvait poussé, presque plaqué contre un arbre, vu la force de l'impact. Des bruits de combats résonnaient à mes oreilles, mais je n'avait pas la force de me relever, dans ma léthargie pesante. Quelques secondes, quelques minutes plus tard peut-être, le crâ qui avait faillit me tuer gisait au sol, à côté de moi, la bouche ensanglanté. Ses yeux étaient ternes et vides, et je mit quelques secondes à réaliser qu'il était mort. Et moi donc? Était-je intacte? A demie consciente, j'entrepris de me lever, mais une douleur fulgurante dans le dos m'en empêcha et me plaqua au sol. Non, je n'était pas parfaitement intacte. Mais quelle différence? Ce n'était que superficiel, un eniripsa soignerait aisément ça.

La vue de mon agresseur mort me ramena à la réalité. Qui m'avait sauvé? Sûrement pas Roi. Qui avait bien pu connaître mon emplacement? Une vicéralienne? Non, nous étions un peu plus loin sur le territoire des dragodindes et bien peu d'amazone pratiquaient l'art de l'élevage de dragodindes et la cueillette. Fichu grade! Si j'était neutre, je ne serait pas passé aussi près de la mort. D'ailleurs, je comptait démissionner dès que possible.

- Sa va? demanda une petite voix aigue.

Je me sentis soulevé et secoué dans tout les sens. Cette voix m'était étrangement familière... Mais ce n'était pas un de mes amis. Qui alors? Quelle personne aurait assez de cran pour... La sramette! Sur ordre d'Oto, elle avait du sûrement me filer, une fois de plus. Je décidais de lui répondre:

- A ton avis? Parce que tu crois que je vais de dire "oui" bêtement?

Elle partit d'un rire vite maîtrisé.

- Bon, je te ramène à Brâkmar, pour te faire ausculter par un eniripsa. Essaye de boire ça.

Pendant tout l'échange, j'avait gardé les yeux fermés et ne voulait pas les ouvrir. Je supposait que ce qu'elle me donnait était une potion de cité, alors je bu sans ouvrir les yeux.

Effectivement, quelques secondes plus tard, l'odeur putride des canaux de Brâkmar me parvint.

[Wah, une semaine d'absence et 200 lectures en plus! *-*]

J'était bloqué... J'était bien à Brâkmar. Oto Mustam s'arrangerait pour me garder à sa botte. Je devrait peut-être jouer les déserteurs... C'était le déshonneur suprême, chez les Bontariens comme chez les Brâkmariens. Mais si sa pouvait éviter ma mort prématurée... Pourquoi pas? J'avait connue beaucoup de déserteurs, et ça me dégoûtait profondément. Maintenant, c'était à mon tour... Quelles extrémités pour une simple lettre! La sramette me porta jusqu'à la taverne la plus proche, la taverne du chabrulé à en déduire par l'odeur.

- Le dos? marmonna une voix masculine en me touchant délicatement les côtes.

- Oui, répondit l'espionne sans s'embarrasser de détails.

Bruit de sort. Voilà, mon dos était comme neuf à présent. Et maintenant?

- Ou est l'osa? cria une autre voix en arrivant et en me secouant brutalement, me forçant à me relever du lit dans lequel j'était.

Oto Mustam... Quelle surprise! Pensais-je ironiquement. Il n'avait pas tardé pour les nouvelles.

- Echec de la mission, chef de la guilde mort, son bras droit pouvant aisément porter plainte contre Brâkmar... Choisit: comment veux-tu mourir? Brûlé vive, morte de faim, écartelée?

Bon, au moins, je savait à quoi m'attendre. Et il s'attendait à ce que je lui réponde docilement? Cette fois, je ne retins pas la réplique qui me brûlait la langue:

- Aucun, je démissionne.

Alors là, je ne l'avait jamais vu si en colère. J'aurais peut-être dû me taire, tout compte fait... J'aurais peut-être eu une chance de m'enfuir après. Là, c'était carrément impossible, j'avait signé mon arrêt de mort. De toute façon, je serait morte sur le champ de bataille, quelle importance ça avait?

- Guerriers! Jetez-moi cette irrespectueuse en prison, elle mourra de faim.

Silence dans les rangs.

- Faut-il que je me mette plus en colère?

Enfin une réaction! Il devrait changer de guerriers, pensais-je distraitement en les regardant se précipiter vers moi. De toute façon, je finirais par mourir d'une façon ou d'une autre. Si j'avait bien entendue les accusations d'Oto, j'était une paria maintenant. Maudit soit mes répliques si justes! La vérité fait mal, c'était bien connu.

Me voilà enfermée dans une des cellules humides et puantes de Brâkmar. Bon, je faisait quoi maintenant? J'attendait de voir la suite? Là, j'était carrément dans une impasse, un mur de palmifleur pour utiliser une métaphore. Rien à faire... Sinon attendre. En général, l'inspiration me venait au mauvais moment, comme l'avait prouvé la scène à la taverne. La, ma tête était complètement vide. Rien, sinon du néant. Allait-on venir à son secours encore une fois? Peut de chances, avec tout ces gardes dehors. Mais il y avait beaucoup plus qu'un moyen pour entrer dans une prison... Entre les flèches explosives des crâ qui avaient réussis à conserver leur arc, les invocations des osamodas comme moi, les sacrieurs sacrifiant quelques points de vie pour sortir, les pandawa complètement bourrés... Mais rares sont les personnes qui arrivaient vraiment à sortir vraiment de la cité du mal. En général, Oto les rattrapaient très vite grâces à de multiples espions comme la sramette. En général, c'était les sram qui s'en sortaient le mieux, grâces à des pièges posés astucieusement et leurs fameux sort d'invisibilité, suivis de près par les xélors avec leur maîtrise du temps fichtrement utile. Quelques crâ peut-être avec leurs flèches... Mais un osamodas? Je n'avait aucune chance de m'en sortir. Pour la première fois depuis des mois, j'était totalement découragée. Et même pas un garde pour me porter à manger et créer une petite ouverture qui me permettrait peut-être de m'en sortir... Oto repasserait dans quelques jours, sûrement pour récupérer mon cadavre et montrer aux gardes ce qu'il leur arriverait si ils échouaient à leurs missions.

[L'histoire va maintenant être raconté du point de vue d'un autre personnage (son identité révélée plus tard)]

Le crâ s'effondra par terre, anéanti. C'était donc pour ça qu'il l'avait éloigné de la maison? Il avait assisté à toute la scène, perché en haut de l'unique arbre de la prairie. L'osamodas avait été sur le point de se faire tuer, quand une sramette est intervenue. Et... C'était trop dur d'y penser. Il refusait de donner un sens à la scène qui s'imposait peut à peut dans son esprit, et qu'il avait sous les yeux. Il fallait qu'il quitte cet endroit, à la fois si magnifique et maudit. Mais il était comme paralysé. Il voulait bouger, mais il ne pouvait bouger. Figé dans une horreur muette. La sramette avait emmené l'osamodas à Brâkmar... Il était un mercenaire réputé, il pourrait se payer facilement les services d'un espion Brâkmarien. Il saurait ou était l'osamodas. Et il la tuerait. Pas la sramette, elle était très populaire auprès d'Oto, il aurait trop de problème. Mais personne n'enquêterait si il tuait une simple brâkmarienne. Bien que son cerveau fonctionnât à toute vitesse, ses jambes restaient figées. Il aurait voulu hurler sa douleur, détruire cette maudite prairie, s'oublier dans la planification de son futur assassinat. Mais rien. Toujours rien. Puis une seule pensée produisit le déclic. Il devait enterrer le cadavre. Sa y est, son cerveau avait donné un sens à ce qu'il voyait. Il avait accepté la mort. Maintenant, il serait vengé. Il courut avec l'agilité d'un crâ jusqu'à l'endroit ou il avait laissé sa dragodinde émeraude.

- Direction astrub, marmonna le crâ en tirant les rênes de sa monture.